mardi 24 avril 2012

frugalité = richesse




Il y a quarante ans sortait le ciné-poème Les saisons de Artavazd Pelechian. Dans le registre de l'horreur, Nuit et Brouillard de Alain Resnais avait scellé la fin de la croyance aux forces créatrices de la culture. Dans celui de la beauté, Les saisons marque la fin d'un monde où la joie et le courage l'emportaient sur ce qu'on se borne aujourd'hui à voir comme de la pauvreté. On fait souvent le reproche à ceux, qui comme moi, ont quarante ans ou moins et qui sont nés après la sortie du film, d'être nostalgique. Mais comment ne pas l'être. Non contents de subir les crises, nous avons aussi perdu la possibilité d'être solidaires, dignes, joyeux. Si entrer dans un film comme Les saisons pouvait permettre d'en ressortir avec le sentiment d'être vivant, le cinéma retrouverait une vrai légitimité. Mais le cinéma n'est même plus un petit grain de sable dans l'implacable machinerie publicitaire des forces de destruction. Alors...

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